sábado, 29 de março de 2008

Lorsque je suis déprimée...

Lorsque je suis déprimée...




J'essaie de boire moins d'eau pour avoir un stock limité de larmes.

Je regarde tout le temps dans le vide.

Je me mourris essentiellement d'ongles, de bouts de peau de lèvres et de doigts.

J'attire la bande des gothiques parce que je m'habille tout en noir.

Des fois, j'ai envie de disparaître.

J'envie les ours qui hiberment, les oiseaux qui migrent et les chiens qui savourent tranquillement leur os.

Je eux rerentrer dans le ventre de ma maman.

Je devies négative et j'ai l'écriture qui tombe.

C'est toujours dans ces moments de pire mocheté que je croise, comme par hasard, le mec que j'aime en secret.

J'inonde les voisins du dessous avec mes larmes.

J'ai l'impression d'avoir du fil de fer barbelé, emmêlé à l'intériur de moi.

Alors je fais une cure de magné B6 en pensant à Ronsard qui disait: "Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie"...



Eléonore Zuber

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